Il/elle a de la personnalité!

Côté parents:

Quand il/elle veut, il/elle veut vraiment. On lui propose le pull bleu, c'est le rouge qu'il/elle exige...

C'est enfant sait tenir tête. Sa personnalité entière vous décontenance, mais force malgré vous, votre admiration. Il lui faut un sacré courage pour braver les adultes. Il/elle veut toujours le dernier mot et vous cédez pour avoir la paix. Car vous redoutez ses crises; vous n'osez plus sortir chez des amis...

Côté enfant:

C'est fou d'être incompris à ce point! Pourquoi n'aurait-il/elle pas le droit de choisir ce qui lui convient, ce qui lui fait plaisir, ce qu'il/elle a envi(e)...
Pourquoi décide-t-on toujours à sa place?
Par ces cris, il/elle vous fait comprendre que c'est toujours l'heure des grands et jamais le/la sien(ne).

Avoir de la personnalité, c'est avoir du caractère, donc un moi constitué. L'enfant n'atteint pas ce stade avant dix-huit mois, âge où il a appris à dire non.

A cette période, il s'est rendu compte que, plus il disait non, plus ses parents résistaient.Or, plus il y avait de la réaction et du répondant, plus il avait l'impression d'exister et se trouvait rasséréné.

Dès l' âge de 3 ou 4 ans, l'enfant qui a une forte personnalité va passer du non systématique ( nécessaire à son développement ) au non réfléchi, qui affirme ses goûts et ses choix. L'enfant a un avis et souhaite que l'on prenne davantage en compte ses désirs, ses projets, ses motifs personnels et son rythme de vie.

Ce que vous pouvez faire:

Commencez par expliquer à votre enfant cette chose toute simple: on peut obtenir ce que l'on veut autrement qu'en exigeant ou en s'énervant. s'il réclame sur un ton autoritaire ou plaintif, interrompez -le de suite, en lui disant, tant qu'il en sera ainsi, vous ne l'écouterez même pas.
Déjouez ses plans en n'entrant pas dans son jeu et en anticipant la suite.
Coupez court, dès que vous sentez la situation dégénérer. Quelques mots peuvent suffire et l'apaiser. ou bien punissez-le car, s'il l'a cherché... il est normal qu'il vous trouve.
S'il se roule par terre, pousse des cris, pleure, prenez-le comme un paquet, déposez-le dans sa chambre fermement mais sans brutalité, et expliquez-lui qu'il peut faire ce qu'il veut à présent; ne revenez que lorsqu'il sera calmé. S'il a envie de réagir en hurlant, c'est son problème pas le vôtre.
Exceptionnellement, et si la crise est vraiment pénible, optez pour une douche tiède, efficace pour certains parents. Quoi qu'il en soit, réagissez car, plus votre réaction tardera, plus son angoisse augmentera.